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  • Cyrille HEBERT Export Sales Manager Russia & Cis
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If you are looking for an Export Sales Manager in the Pharmaceutical, Medical Device, Perfume & Cosmetics Industry, on the Russian and CIS Markets, you will find on my blog  the information you may require.
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Export Sales Manager Russia & Cis

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Article traduit du russe, par Cyrille HEBERT, le 23 Avril 2016. http://newrezume.org/news/2015-11-02-11595

Le Cerveau. Tatiana Tchernigovskaia : "Les génies coutent énormément d’argent à l’Humanité."

2 Novembre 2015 » Catégorie : Science et Technologie

La Neurolinguiste et Psychologue Expérimentale : Tatiana Tchernigovskaïa, Docteur en Philologie et Biologie, membre correspondant de l'Académie norvégienne des Sciences, a donné une conférence intitulée «Comment Internet a changé notre cerveau», pour la plateforme d’analyse d’évènements scientifiques «Snob. Dialogues». Lors de cette intervention, elle a dissipé les stéréotypes véhiculés par la culture populaire, sur le fonctionnement du cerveau, et a expliqué pourquoi «Google» et la formation en ligne ne sont pas aussi bénéfiques qu'ils n’y paraissent. Nous présentons un bref résumé de la conférence.

En premier lieu, ce que vous devez savoir sur le cerveau!

La composition du cerveau est la suivante : 78 % d'eau, 15 % de matière grasse, et des protéines, de l’hydrate de potassium et du sel. En fait, nous ne connaissons rien de plus complexe dans l'Univers, et comparable au cerveau. Avant d’aborder directement la question : comment Internet a changé notre cerveau ?, je vais vous raconter, en faisant référence à des données récentes, comment le cerveau apprend et comment il évolue.

Nous pouvons dire, que les recherches sur le cerveau et la conscience, sont aujourd’hui bien avancées. Tout particulièrement sur la conscience, même si c'est une zone dangereuse, car personne ne sait ce que c'est. Tout au plus et c'est la meilleure chose que l’on puisse dire à ce sujet, c'est : Je sais, donc Je suis. On l'appelle en anglais «first firsten experience», c'est-à-dire, les perceptions que vous avez de vous-même, en tant qu’être humain. Nous estimons que ces perceptions n'existent chez presque aucun animal, et pour l’instant chez aucune intelligence artificielle. Cependant, j’ai ad vitam aeternam peur du moment imminent où, l’intelligence artificielle prendra conscience d’exister.À ce moment précis, l’intelligence artificielle aura son propre système de pensées, ses motivations, ses buts et je vous assure, nous ne pourrons pas entrer son programme. On comprend bien sûr que des films, etc... soient tournés sur ce sujet. Souvenez-vous de «Transcendance» avec Johnny Depp, film qui raconte comment une personne mourante, s’est elle-même connectée à un réseau? Lors de la première du film à Saint-Pétersbourg, au cours de la projection, j'ai entendu une personne assise derrière moi, dire à une autre: « C’est Tchernigovskaïa qui a écrit le script ».

Le thème du cerveau est devenu populaire, car les gens ont commencé à se rendre compte que le cerveau est à la fois puissant et mystérieux, et que par inadvertance, nous l’appelons en quelque sorte « mon cerveau ». Pourtant, nous n'avons absolument aucune raison, justifiant que nous nous l’approprions : mais savoir à qui appartient notre cerveau est encore une toute autre question. Autrement dit, c’est parce qu’il est situé dans notre crâne, que nous pouvons l'appeler « mon cerveau». Mais il est incomparablement plus puissant que vous. Vous vous demandez, « Vous voulez dire que le cerveau et le Moi, sont deux entités différentes? ». Réponse : Oui. Nous n’avons pas de pouvoir sur le cerveau, il prend lui-même les décisions. Et cela nous met dans une situation très délicate. Il y a un piège de l’intelligence: le cerveau prend toutes les décisions lui-même, généralement fait tout lui-même, mais il envoie un signal à la personne : fais-le, ne t’inquiète pas, tout ce que tu as fait, c’est toi seul qui a pris la décision.

A votre avis, quelle est la quantité d'énergie consommée par le cerveau ? 10 Watts. Je ne sais même pas si de telles ampoules existent. Vraisemblablement, oui, dans le réfrigérateur. Les meilleurs cerveaux, lors de moments créatifs réalisés dans les meilleurs conditions, consomment disons, 30 Watt. Les supercalculateurs consomment des mégawatts. Les puissants supercalculateurs modernes consomment l'énergie, nécessaire pour l'électrification d'une petite ville. Il en découle que le cerveau fonctionne en quelque sorte d'une manière très différente d'un ordinateur. Ce qui nous amène à penser que, si malgré tout nous apprenions son fonctionnement, il aurait un impact sur toutes les sphères de notre vie, y compris l'énergie — il pourrait même permettre d’utiliser une quantité moindre d'énergie.

L’année dernière, tous les ordinateurs de la planète avaient des performances comparables à celles d’un seul cerveau humain. Vous comprenez le long chemin que le cerveau a du parcourir pour évoluer ? Les Néandertaliens au bout d’un certain temps se sont transformés en Kant, Einstein, Goethe et l’on peut continuer la liste en cherchant bien. Nous payons le prix fort, pour qu’il y ait des génies. Les troubles nerveux et mentaux sont à la première place dans le monde parmi les maladies, ils commencent à dépasser le nombre des maladies oncologiques et cardiovasculaires, qui en général sont non seulement une horreur et un cauchemar, mais surtout un fardeau qui pèse de plus en plus lourd, dans l’ensemble des pays développés.

Nous voulons normaliser les gens. Mais la norme n’est pas seulement ce, sur quoi, repose une pathologie, mais également ce sur quoi repose une pathologie diamétralement opposée : le génie. Parce que le génie n'est pas la norme. Et, en règle générale, ces gens payent très cher leur génie. Parmi eux, il y a un énorme pourcentage de personnes qui deviennent, soit des ivrognes invétérés, soit mettent fin à leurs jours, ou bien souffrent de schizophrénie ou très certainement de quelque chose d’autre. Et les statistiques le montrent. Et ce ne sont pas des bavardages de grand-mères, les faits sont là.

Quelle est la différence entre un cerveau et un ordinateur?

Nous sommes nés avec le plus puissant ordinateur dans notre tête. Mais il est nécessaire d'y installer un programme. Certains programmes sont déjà dedans et certains autres doivent y être téléchargés, et vous pouvez télécharger toute la vie jusqu’à ce que vous mouriez. Il télécharge tout le temps, vous êtes en perpétuel changement, vous vous reconstruisez. Pendant ces quelques minutes où nous avons parlé, le cerveau de chacun d'entre nous, mon cerveau, bien sûr aussi, s’est déjà transformé. Le principal travail du cerveau est d’apprendre. Pas au sens strict, banal, comme de savoir qui est Dreiser ou Vivaldi, mais au sens le plus large : il absorbe des informations tout le temps.

Notre cerveau contient plus de 100 milliards de neurones. Selon les livres, divers chiffres sont avancés, alors est-il vraiment possible de les compter sérieusement. Chacun des neurones, selon le type/genre, peut avoir jusqu'à 50 000 connexions avec d'autres parties du cerveau. Si quelqu'un est capable de les compter et de les additionner, il obtiendra 1 million de milliards d'émetteurs (1 quadrillion) de connexions. Le cerveau n'est pas seulement un réseau de neurones, il est un réseau de réseaux, un réseau de réseaux de réseaux. Le cerveau dispose d’ une capacité de mémoire de 5,5 pétaoctets, c’est 3 millions d’heures d’enregistrements vidéo. Trois cents ans d'enregistrements à visionner, sans interruption ! Voilà la réponse à la question : n’allons-nous pas surcharger inutilement le cerveau, si nous utilisons des informations «superflues» ? Nous pouvons le submerger d’informations, mais d’informations utiles ». Pour commencer, qu’est-ce qu’une information, pour le cerveau, en tant que telle ? Ce ne sont pas seulement des connaissances. Il est constamment en mouvement, occupé à gérer les déplacements potassiques et calciques à travers la membrane cellulaire, occupé à surveiller le fonctionnement des reins, du larynx, l’évolue la composition du sang.

Bien sûr, nous savons qu'il y a des zones fonctionnelles, qu’il y a une localisation précise des fonctions dans le cerveau. Et nous pensons comme des imbéciles, que si nous faisons un travail linguistique, alors les zones cérébrales dont la fonctionnalité est le langage, seront activées. Eh bien, non. Elles ne le seront pas. Autrement dit, elles seront impliquées, mais d’autres parties du cerveau seront aussi partie prenante. A ce stade, c’est l’attention et la mémoire qui vont travailler. Si la tâche est visuelle, cela signifie que le cortex visuel fonctionnera également, si la tâche est auditive, ce sera le cortex auditif. Les processus associatifs fonctionneront aussi, en même temps. En bref, lors de l'exécution d'une tâche, ce n’est pas seulement l’une ou l’autre des hémisphères du cerveau qui s’active : c’est toujours l’ensemble du cerveau qui travaille. Puis il y a des régions du cerveau qui sont responsables d’une fonction précise, c’est comme si elles étaient là, et en même temps comme si elles n’existaient pas.

Notre cerveau possède un système organisé, différemment de la mémoire de l'ordinateur, il est organisé sémantiquement. C’est-à-dire, que les informations sur le chien ne résident pas, à ce même endroit, où est stockée notre mémoire des animaux. Supposons par exemple, qu’hier le chien ait renversé une tasse de café sur ma jupe jaune, et que pour toujours, la race de mon chien soit associée à une jupe jaune. Si dans n'importe quel texte simple, j’écris que j'ai un chien de telle race avec une jupe jaune, je vais être diagnostiqué comme souffrant de démence. Parce que selon les règles terrestres, le chien doit être parmi les autres chiens, et la jupe être à côté de la blouse. Et selon les règles divines, c'est-à-dire, les règles du cerveau, les souvenirs sont éparpillés dans le cerveau. Pour vous aider à trouver quelque chose dans un ordinateur, vous devez spécifier l'adresse : le dossier, le fichier de façon précise, ainsi que les mots-clés du fichier. Le cerveau a aussi besoin d'une adresse, mais elle est indiquée d'une manière complètement différente.

La majorité des automatismes de notre cerveau, s’effectue en parallèle, tandis que les ordinateurs disposent de modules mémoires, et traitent les données en série. Nous pensons que l’ordinateur exécute simplement plusieurs travaux en même temps. En fait, il saute juste très vite d’une tâche à l’autre.

Notre mémoire à court terme n’est pas organisée comme celle d’un ordinateur. Votre ordinateur est composé d'un module «hardware» et d’un module « software », tandis que dans le cerveau, le matériel informatique et les logiciels sont inséparables, ils sont imbriqués par nature. Vous pouvez, bien sûr, décider que le module « hardware » du cerveau c’est la génétique. Mais ces programmes que notre cerveau télécharge et garde en mémoire toute la vie, au bout d’un certain temps deviennent du « hardware ». Ce que vous avez appris, commence à affecter les gènes.

Le cerveau ne vit pas, comme « La Tête du professeur Dowell », dans une assiette (Roman). Il a un corps — des oreilles, des mains, des pieds, une peau, parce qu'il se rappelle le goût du rouge à lèvres, se souvient ce qu’est un « talon qui démange ». Il fait partie du corps. Ce corps n’existe pas dans l’ordinateur.

Comment la réalité virtuelle change le cerveau?

Si nous nous connectons constamment à Internet, nous souffrons progressivement d’une maladie, reconnue mondialement : la cyberdépendance. Ce sont les mêmes spécialistes qui traitent la toxicomanie et l’alcoolisme, et plus généralement différentes manies. Et c'est vrai, c’est une dépendance, et pas juste un concept que l’on emploie pour faire peur. L’isolement social, est l’un des troubles, qui est apparu avec l’addiction à internet. Les personnes cyberdépendantes n'ont pas développé ce qu’aujourd’hui l’on considère comme l’un des derniers privilèges (chimériques) de l’homme, contrairement à tous les autres habitants de la planète, à savoir la capacité à construire le modèle psychique d’un homme nouveau. En russe, il n'existe pas de terme satisfaisant pour traduire ce phénomène. En anglais, elle est appelée « theory of mind », que l’on traduit souvent bêtement comme « théorie de l'esprit » et qui n’a rien à voir du tout avec cela. En fait, cela fait référence à la capacité de regarder une situation non pas de vos propres yeux (cerveau), mais à travers les yeux d'une autre personne. C’est la base de la communication, la base de l'apprentissage, la base de l'empathie, etc… Et cette fonction d’adaptation fait son apparition, lorsqu'elle est enseignée à une personne. Il s'agit d'une chose extrêmement importante. Les personnes qui manquent complètement de cette fonction de personnalisation, sont précisément les patients autistes et les patients atteints de schizophrénie.

Sergei Enikolopov, un grand expert en matière d’agressions, a déclaré : Rien ne remplacera une relation amicale. Il a foncièrement raison. L'ordinateur est obéissant, il est possible de l’éteindre. Quand une personne a tué tous ses ennemis les uns après les autres sur internet, elle se met ensuite à penser qu’il est temps d’aller manger une escalope, et éteint alors l'ordinateur. Si elle le rallume, ils sont à encore vivants sur internet et courent. Ces personnes sont dépourvues d'aptitudes à la communication sociale, elles ne tombent pas amoureuses, elles ne savent pas comment faire. Et généralement il leur arrive malheur.

L'ordinateur est un centre de stockage d’informations externes. La culture humaine a vu le jour, lorsque des supports de données externes sont apparus. Aujourd’hui encore, il y a des débats pour savoir si oui ou non l'évolution biologique humaine est terminée. Et, soit dit en passant, il s'agit là d’une vraie question. Les généticiens disent qu’elle est terminée, parce que l’autre partie qui se développe en nous, est déjà culturelle. Mon objection aux généticiens est la suivante: « D’où tenez-vous cela, si ce n’est pas un secret ? » Depuis combien d’années vivons-nous sur la planète ? Cela voudrait dire que, le facteur culturel mis à part, nos contemporains vivent généralement 200 mille ans. Les fourmis, par exemple, vivent 200 millions d'années : comparés à eux, nos 200 mille ans sont une milliseconde. Et quand notre civilisation a-t-elle commencé ? Eh bien, il y a 30 mille ans, tout au plus, je veux bien aller jusqu’ à 50, 150 mille ans, bien qu’à l’époque la civilisation n’existait pas. Le temps passe très très vite. Vivons encore ne serait-ce qu’un million d'années, et nous verrons ensuite.

Le stockage de l’information devient de plus en plus complexe : tous ces « clouds » ou nuages d’informations qui contiennent nos données, cinémathèques, vidéothèques, bibliothèques, musées grandissent chaque seconde qui passe. Que pouvons-nous y faire, personne ne le sait, parce qu’il est impossible de traiter cette masse d’informations. Le nombre d'articles liés au cerveau, est supérieur à 10 millions : il est tout simplement impossible de tous les lire. Dix nouveaux articles sortent chaque jour. Oh, que vais-je bien pouvoir en faire? L’accès à ces référentiels devient de plus en plus complexe et onéreux. L'accès n'est pas une carte d’accès à la bibliothèque, mais plutôt une formation reçue, au cours de laquelle il sera expliqué comment extraire l’information et comment l’utiliser. Et l'enseignement devient de plus en plus long et de plus en plus coûteux. Il n’est pas important de savoir qui paie : l’étudiant lui-même ou l'État ou un commanditaire ; La question n'est pas là. Objectivement, c'est très cher. C’est pourquoi il est déjà trop tard pour éviter tout contact avec une source d’informations, virtuelle. Nous nous trouvons dans un monde qui ne contient pas que de l’information : car c’est un monde liquide. Ce terme n’est pas juste une métaphore, pour expliquer le concept de « fluid world ». Liquide, parce qu'une personne peut être représentée par dix personnes, par dix pseudonymes, et en même temps, nous ne savons pas où elle se trouve. De plus, nous ne voulons pas savoir : Quelle différence cela fait-il, qu’elle soit dans l'Himalaya, au moment où je parle, au Pérou ou dans une pièce voisine, ou qu’elle ne réside nulle part, et ne soit qu’une simple simulation ?

Nous nous trouvons dans un monde qui est devenu incompréhensible : personne ne sait, qui sont ses habitants, si toutes les personnes qui vivent dans ce monde sont vivantes ou pas.

Nous pensons ainsi, que c’est bien d’avoir la possibilité d’effectuer une formation à distance ; nous avons en effet accès à tout sur terre! Sauf qu’une telle formation nécessite une sélection très rigoureuse de ce qu'il faut prendre et ne pas prendre. Je vais vous raconter une histoire : J'ai récemment acheté un avocat, je m’apprêtais à préparer une sauce guacamole et j'avais oublié comment le faire. Que fallait-il mettre dedans ? Peut-on, par exemple l’écraser avec une fourchette ou utiliser obligatoirement un mélangeur ? Bien sûr, je vais jeter un coup d’œil dans Google, en une demi-seconde, j’obtiens la réponse. Il est clair qu'il s'agit d'une information sans importance. Si j’ai envie de savoir quelle était la grammaire utilisée par les Sumériens, le dernier endroit où je vais chercher, est « Wikipédia ». Cela signifie que je dois savoir où chercher. Voilà qu’une question se pose à nous, désagréable mais importante : comment les technologies numériques nous changent-elles ?

Quel est le problème de la « googlelisation » et de l'enseignement en ligne?

N’importe quel apprentissage stimule notre cerveau. Même le plus idiot. Lorsque je parle de « formation » je ne parle pas d’être assis en classe, à lire des livres, je veux parler de n'importe quel travail effectué par le cerveau et qui est compliqué, pour un cerveau. L’Art se transmet du maître au disciple, d'une personne à une autre. Il est impossible d’apprendre à cuisiner en lisant un livre : cela ne donnera aucun résultat. Pour apprendre, vous devez être présent et regarder comment une autre personne fait. J'ai une expérience merveilleuse, à vous raconter. J’étais invitée chez une amie et sa maman cuisinait des petits pâtés en croutes, qui sont un délice extrême. Je ne comprenais pas comment il était possible de les faire cuire. Je lui dis: « dites-moi, s'il vous plaît, votre recette », sans donner mon avis. Elle me l’a dictée, j'ai tout noté scrupuleusement, et suivi à la lettre ce qu’elle m’avait dit… et j’ai tout jeté à la poubelle ! C’était immangeable. Le goût pour la lecture, la littérature intéressante et très difficile ne peuvent pas être inculqués à distance. Une personne choisit de prendre des cours particuliers d’art auprès d’un maître pour devenir accro et être accompagnée dans ce cheminement. Il y a plusieurs facteurs que les électrons ne transmettent pas. Même si ces électrons sont transmis dans un format de vidéo conférences, le résultat reste toujours différent de l’original. Allez-y, faites bénéficier 500 milliards de personnes de cet enseignement à distance. Mais je veux qu'une centaine d'entre eux, reçoive un enseignement ordinaire, traditionnel. On m’a dit l'autre jour : qu’une décision avait été prise pour que, bientôt, les enfants n’écrivent plus du tout à la main, mais écrivent directement sur l'ordinateur. Ecrire une lettre requière non seulement une motricité fine des mains, motricité pour mettre les choses au bon endroit : elle est en particulier associée au langage, ainsi qu’à la capacité à s’organiser.

Il existe quelques règles relatives à la pensée cognitive et la pensée créative. L'une d’elle, est la nécessité d’enlever le contrôle cognitif : arrêter de regarder en arrière et avoir peur de faire des erreurs, ne pas regarder ce que et comment font les voisins, cesser de se culpabiliser: « Il est probable que je ne puisse pas le faire. En principe, je ne peux pas le faire, ce n’est pas la peine de commencer, je ne suis pas suffisamment entraîné. » Laissez flotter les pensées comme coule la rivière. Elles iront d’elles-mêmes, là où c’est nécessaire. Le cerveau ne doit pas être occupé à faire du calcul, comme une calculatrice. Dans certaines entreprises qui peuvent se le permettre (je sais qu'il en existe au Japon), on embauche une personne, qui se comporte comme un vrai hippy. Il dérange tout le monde, déteste tout le monde, reçoit de l'argent alors qu’il ne fait rien, ne vient pas travailler en costume, comme il se doit, et portent des jeans délavés à trou. Il s’assoit, là où il ne faut pas, remet tout en question, il fume, là où c’est interdit à tout le monde, mais où lui est autorisé, suscite autour de lui une réaction négative puissante. Et puis soudainement il dit: « vous savez, ceci devrait être posé ici et cela devrait être posé là, et ceci ici. » Résultat : un bénéfice de 5 milliards.

Au cours de l’année 1998, le nombre moyen de requêtes d'utilisateurs sur Google était de 9,8 mille, il est aujourd’hui de 4,7 trillions. C’est un chiffre purement approximatif. Et nous observons maintenant, ce qu’il est commun d’appeler l'effet Google : nous nous sommes habitués à la facilité d’obtenir très rapidement des informations, à tout moment. Cela a pour conséquence, que d’une certaine manière, notre mémoire en est affectée. Bien qu’elle ne soit pas mauvaise, notre mémoire de travail est très courte. L’effet Google, c’est ce qui se produit lorsque nous faisons une recherche « at our fingertips », c’est-à-dire en tapotant sur le clavier du bout des doigts, c'est comme si elle était à portée de main, voilà : c'est pratique. Une expérience a été réalisée, en 2011, et publiée dans la revue Science : il a été prouvé que les étudiants qui ont un accès permanent et rapide à l'ordinateur (et maintenant c'est tous les étudiants parce qu’ils ont tous une tablette) peuvent se souvenir d’un nombre beaucoup moins important d’informations, que ce qui étaient étudiants avant l’avènement de l’informatique. Cela signifie que le cerveau a changé depuis cette époque. Nous stockons dans la mémoire à long terme de l’ordinateur ce qui devrait avoir été stocké dans notre cerveau. Cela signifie bien que notre cerveau n’est plus le même. Maintenant, tout se passe comme si il était en train de devenir un appendice de l'ordinateur.

Nous sommes précisément dépendants d’un interrupteur, dont nous ne sommes pas prêts de nous déconnecter. Réfléchissez, avez-vous une idée du degré de gravité de notre dépendance à l’égard de l’ordinateur ? Plus « Google » est présent, moins on ne voit « Google » : nous avons pleinement confiance en lui. Et qu'est-ce qui vous fait croire, qu’il ne vous mentira pas ? Bien sûr, vous pouvez élever des objections à ce sujet : et qu’est-ce qui me fait dire que mon cerveau ne me ment pas. Et bien là, je vous réponds par le silence, car rien ne me laisse penser que le cerveau mente aussi.

En nous appuyant sur les technologies Internet, les mondes virtuels, nous commençons à perdre notre personnalité et identité. Nous ne savons déjà plus qui nous sommes, car à cause des pseudonymes, nous ne savons pas avec qui nous communiquons. Il est possible que vous pensiez communiquer avec des gens différents, que vous ayez 8 ou 30 contacts, mais qu’en réalité, ce soit la même personne. Je ne veux pas être perçue comme une réactionnaire, ringarde, contre tout progrès, je passe moi-même un nombre incalculable d’heures sur l'ordinateur. Je me suis récemment achetée une tablette, et je me demande : qu’est-ce qui fait que j’y sois accro, et pourquoi me refilent ils, telle ou telle version de Windows ? Pourquoi dois-je continuer à consacrer les précieuses cellules de mon cerveau: qu’elles soient grises, blanches, ou de toutes autres couleurs, à satisfaire les ambitions de monstres d’ingéniosité, même s’ils sont techniquement bien conçus ? Il n’y a cependant pas d’autres solutions. Je terminerai sur cette note, si vous me le permettez.

Source :

Transmise par Yakov Perepelitski : http://snob.ru/selected/e...

Il est possible que l’opinion de l’auteur ne corresponde pas à l’opinion de la rédaction

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